Projet artistique de l’Institut de cardiologie : quand plafond rime avec guérison

septembre 2019

Des plafonds ornés de scènes inspirées de la nature pour des cœurs plus heureux et en santé
Des plafonds ornés de scènes inspirées de la nature pour des cœurs plus heureux et en santé.

Lorsque la belle mère de Stephanie Colpitts est tombée malade et a dû être hospitalisée, sa famille a pris soin de choisir des œuvres d’art de sa maison et d’en décorer sa chambre d’hôpital pour la réconforter. Malgré tous leurs efforts, elle continuait de passer beaucoup de temps les yeux rivés sur un plafond blanc et vide.

Stephanie Colpitts, Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa.
Stephanie Colpitts est celle qui a lancé le projet d’art Un baume pour le cœur à l’Institut de cardiologie.

Mme Colpitts, elle-même coordonnatrice de l’amélioration de la qualité à l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa, est bien placée pour comprendre que les propriétés thérapeutiques de l’art peuvent entraîner de meilleurs pronostics chez les patients. À l’Institut de cardiologie, elle s’efforce jour après jour d’élaborer des projets d’amélioration de la qualité axés sur les patients et conçus pour rendre plus agréables leur séjour à l’hôpital et celui de leur famille.

L’expérience de sa belle-mère lui a donné une idée. Avec l’aide de ses collègues de l’Institut de cardiologie et de l’Association des anciens patients, elle a mis sur pied le projet artistique Un baume pour le cœur, dans le cadre duquel des artistes locaux sont invités à peindre de grands paysages et des scènes paisibles inspirées de la nature sur des dalles de plafond au-dessus des lits de l’Unité de jour et du Centre régional d’aiguillage.

L’objectif du projet est de présenter aux patients des images calmes et paisibles pour favoriser leur guérison et les réconforter.

- Stephanie Colpitts, coordonnatrice de l’amélioration de la qualité, ICUO

« L’objectif du projet est de présenter aux patients des images calmes et paisibles pour favoriser leur guérison et les réconforter », explique Mme Colpitts. Avec sa collègue Karen Charron, gestionnaire des services cliniques de l’Unité de jour et du Centre régional d’aiguillage, Mme Colpitts a présenté l’idée à des artistes locaux durant un épisode de l’émission radio All in a Day avec Alan Neal de CBC (en anglais). Elle estime que c’est à la suite de cet épisode que le projet a vraiment pris son envol et que les candidatures ont commencé à affluer.

« Nous ne savions pas si nous allions recevoir 5 ou 50 candidatures », raconte Mme Colpitts en riant. « Quel moment excitant. C’était tellement exaltant de constater tout le soutien de la communauté pour le projet. J’étais enchantée de voir que tant de personnes étaient prêtes à donner de leur temps et à mettre leur talent à profit pour appuyer l’Institut de cardiologie ».

Au total, plus de 100 artistes ont soumis des échantillons de leur travail, et des dizaines d’autres ont envoyé des messages d’appui pour le projet. Les œuvres présentées ont été passées en revue par une équipe qui comptait notamment un ancien patient et le président de l’Association des anciens patients de l’Institut de cardiologie. Parmi les artistes ayant posé leur candidature, 30 ont été choisis pour peindre une œuvre sur une dalle de plafond qui sera exposée de façon permanente.

Les 30 tuiles de plafond ont été présentées lors d’un vernissage qui a eu lieu le 12 septembre à l’Institut de cardiologie. Ci-dessous se trouve une sélection de photos prises lors de l’événement.

Avant le vernissage, le président de l’Association des anciens patients, Jean Bilodeau, avait annoncé la création imminente d’une plaque pour reconnaître la contribution des artistes.

« La mission de l’Association des anciens patients a toujours été d’offrir soutien et réconfort à tous les patients de l’Institut de cardiologie », a indiqué M. Bilodeau. « Cette initiative est parfaitement alignée sur notre mission actuelle et future. Merci à tous les artistes merveilleusement talentueux qui ont pris part au projet et qui, grâce à leur passion, ont permis de remplir les plafonds blancs d’autant de tableaux pour la guérison! ».

Les dalles de plafond seront installées à l’Unité de jour et au Centre régional d’aiguillage au cours des prochaines semaines. Chaque salle de lits sera décorée d’une dalle peinte. Après l’installation, Mme Colpitts et son équipe de l’Institut de cardiologie prévoient tenir un sondage pour évaluer l’incidence du projet.

« J’ai tellement hâte de voir la réaction des patients qui découvriront les nouvelles installations pour la première fois », déclare Mme Colpitts. « Je compte bien aller voir les patients et le personnel pour obtenir leurs réactions dans l’espoir d’étendre le projet à d’autres secteurs de l’institut dans le futur ».

Les artistes et leurs toiles

Ceux qui connaissent bien Ottawa reconnaîtront sans doute le lieu qui a inspiré la toile peinte par Bev Legault. Il s’agit de l’Arboretum du Dominion. Bev explique qu’elle a pris plus de 150 photos du site pour l’aider à créer la scène sereine que l’on voit ici.
Ceux qui connaissent bien Ottawa reconnaîtront sans doute le lieu qui a inspiré la toile peinte par Bev Legault. Il s’agit de l’Arboretum du Dominion. Bev explique qu’elle a pris plus de 150 photos du site pour l’aider à créer la scène sereine que l’on voit ici.
Pour peindre sa toile « Tranquility in a Field of Poppies »,  Eleni Helen Mallinos s’est inspirée de son village natal de Florina, en Grèce. Arrivée au Canada à l’âge de 11 ans, Eleni vit maintenant de son métier d’artiste. Elle explique : « Les coquelicots sont mon refuge. Cette œuvre me fait sourire. Si j’arrive à faire sourire quelqu’un d’autre, alors tout ça en vaut la peine ».
Pour peindre sa toile « Tranquility in a Field of Poppies »,  Eleni Helen Mallinos s’est inspirée de son village natal de Florina, en Grèce. Arrivée au Canada à l’âge de 11 ans, Eleni vit maintenant de son métier d’artiste. Elle explique : « Les coquelicots sont mon refuge. Cette œuvre me fait sourire. Si j’arrive à faire sourire quelqu’un d’autre, alors tout ça en vaut la peine ».
La toile « Weathering the Tide » de Greg Beamish est inspirée de la beauté réelle des îles Canaries. Greg raconte qu’il a toujours trouvé réconfortant le son apaisant du roulement des vagues. Il espère que sa toile aura le même effet sur les patients de l’Institut de cardiologie. Regardez attentivement : Greg a caché une spirale blanche de l’Institut parmi les vagues pour donner à la scène une touche de calme.
La toile « Weathering the Tide » de Greg Beamish est inspirée de la beauté réelle des îles Canaries. Greg raconte qu’il a toujours trouvé réconfortant le son apaisant du roulement des vagues. Il espère que sa toile aura le même effet sur les patients de l’Institut de cardiologie. Regardez attentivement : Greg a caché une spirale blanche de l’Institut parmi les vagues pour donner à la scène une touche de calme.
Il est difficile de croire que Kate Toivonen, l’artiste qui a créé cette dalle de plafond, ne peint que depuis deux ans. Elle se décrit comme une artiste amatrice qui aime peindre pour le plaisir. « Je prends une photo et je peins ce que je vois, là où je le vois ». Son œuvre, « Evening Paddle » est une image de Wolfe Lake, à Westport, en Ontario.
Il est difficile de croire que Kate Toivonen, l’artiste qui a créé cette dalle de plafond, ne peint que depuis deux ans. Elle se décrit comme une artiste amatrice qui aime peindre pour le plaisir. « Je prends une photo et je peins ce que je vois, là où je le vois ». Son œuvre, « Evening Paddle » est une image de Wolfe Lake, à Westport, en Ontario.
« Pour moi, les fleurs sont un miracle de la nature, un miracle de vie », indique Manju Sah, qui pose ici à côté de son œuvre baptisée « Joie de vivre ».  Manju espère que sa toile apportera paix et guérison à ceux qui en ont besoin, « comme les vraies fleurs ».
« Pour moi, les fleurs sont un miracle de la nature, un miracle de vie », indique Manju Sah, qui pose ici à côté de son œuvre baptisée « Joie de vivre ».  Manju espère que sa toile apportera paix et guérison à ceux qui en ont besoin, « comme les vraies fleurs ».
Nahid Shukralla est photographiée ici avec son œuvre, une scène de Signal Hill, à St. John’s (Terre Neuve et Labrador). Nahid raconte que cette œuvre lui rappelle de bons souvenirs d’un voyage familial sur la côte Est. « Quand je pense au calme, c’est ce qui me vient à l’esprit ».
Nahid Shukralla est photographiée ici avec son œuvre, une scène de Signal Hill, à St. John’s (Terre‑Neuve‑et‑Labrador). Nahid raconte que cette œuvre lui rappelle de bons souvenirs d’un voyage familial sur la côte Est. « Quand je pense au calme, c’est ce qui me vient à l’esprit ».
Russ Paquette, l’artiste qui a peint « Healing Birches », indique qu’il n’y a en fait aucun bouleau autour de l’étang qui a inspiré son œuvre, tout près de Perth, en Ontario.  Russ a choisi les bouleaux argentés à cause de leurs multiples propriétés médicinales et de leur effet guérissant. Ils espèrent qu’ils aideront les patients à se rétablir.
Russ Paquette, l’artiste qui a peint « Healing Birches », indique qu’il n’y a en fait aucun bouleau autour de l’étang qui a inspiré son œuvre, tout près de Perth, en Ontario.  Russ a choisi les bouleaux argentés à cause de leurs multiples propriétés médicinales et de leur effet guérissant. Ils espèrent qu’ils aideront les patients à se rétablir.
Observez bien. Caché dans les branches de « Blossoms in May » se trouve un minuscule compagnon à quatre pattes. Steffi Acevedo, une artiste céramiste installée à Ottawa, indique que les aquarelles et les acryliques sont ses moyens d’expression préférés. Son œuvre est inspirée d’une « bouffée d’air frais ». (Indice : le compagnon à quatre pattes est un minuscule teckel nain.)
Observez bien. Caché dans les branches de « Blossoms in May » se trouve un minuscule compagnon à quatre pattes. Steffi Acevedo, une artiste céramiste installée à Ottawa, indique que les aquarelles et les acryliques sont ses moyens d’expression préférés. Son œuvre est inspirée d’une « bouffée d’air frais ». (Indice : le compagnon à quatre pattes est un minuscule teckel nain.)