
Malgré le régime d’assurance-maladie universel du Canada, le recours aux soins de santé préventifs varie grandement dans certains réseaux locaux d’intégration des services de santé (RLISS) de l’Ontario. Or, selon une étude récente, cette variation serait à l’origine d’environ 15 % des différences régionales d’occurrence de maladies cardiaques (crises cardiaques, AVC et décès dus à la maladie du cœur).
Des chercheurs de l’équipe canadienne de recherche sur les soins cardiovasculaires ambulatoires (en anglais) ont analysé les données de près de 5,5 millions d’Ontariens âgés de 40 à 79 ans qui n’avaient jamais été hospitalisés au commencement de l’étude.
Ils ont observé que sur une période de cinq ans, le nombre d’événements cardiaques pouvait être deux fois plus important en comparant les RLISS où ce nombre était le plus élevé et le moins élevé. Même si les personnes qui vivent dans les RLISS où ce nombre est plus grand sont statistiquement plus souvent obèses, fumeurs et consomment moins de fruits et de légumes, ils consultent aussi leur médecin de façon moins régulière, font moins souvent l’objet de tests de dépistage de la maladie cardiaque et ont moins tendance à contrôler leur taux de cholestérol ou leur tension artérielle.
« Cette tendance à moins consulter un médecin pourrait indiquer des différences dans les habitudes de santé des résidents d’un RLISS à l’autre, mais aussi indiquer des différences dans l’accès même aux soins », ont déclaré les auteurs de l’étude. Ces différences d’accès pourraient s’expliquer notamment par la difficulté de recruter ou de retenir des médecins de famille dans les régions nordiques ou les plus éloignées de la province.
- Lisez l’article complet (en anglais) dans le Canadian Medical Association Journal.