
Les patients qui se retrouvent dans un état comateux après un arrêt cardiaque ont un risque élevé de décès ou de subir des dommages neurologiques. Juan Russo, MD, résident en cardiologie à l’Institut de cardiologie d’Ottawa, tente de savoir si le pronostic de ces patients peut être évalué de façon non invasive, en estimant la quantité de sang qui atteint le cerveau.
Dans sa présentation à l’AHA 2016 (il en a donné trois, lors de l’événement), le Dr Russo a montré qu’une mesure de la tension artérielle appelée « tension artérielle moyenne » (TAM), était liée au taux de survie après un arrêt cardiaque. Dans son étude, le Dr Russo et ses collègues ont examiné les dossiers médicaux de 122 patients qui avaient été mis en état d’hypothermie thérapeutique après un arrêt cardiaque subi hors d’un hôpital en raison d’une arythmie.
Ils ont pris en considération l’âge, le fait que le patient ait reçu ou non des manœuvres de RCR d’une personne présente et l’utilisation de médicaments qui font rétrécir les vaisseaux sanguins et par conséquent, font monter la tension artérielle. Après avoir ajusté leurs résultats en fonction de ces facteurs, ils ont réalisé que les patients qui présentaient une TAM plus élevée durant les quatre premiers jours d’hospitalisation avaient plus de chance de survie. La TAM ne permettait pas en revanche de prédire quels patients subiraient des séquelles neurologiques graves.
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