
Les facteurs environnementaux et sociaux peuvent avoir un impact important sur la progression de la maladie du cœur et sur ses conséquences. Des chercheurs de l’Hôpital de l’Université de Copenhague, au Danemark, ont récemment découvert que les personnes sans emploi atteintes d’insuffisance cardiaque présentaient 50 % plus de risques de mourir de cette maladie que ceux qui occupaient un emploi.
Dans le cadre de cette étude, on comparait, en fonction du statut d’emploi, le risque de décès (toutes causes confondues) et les taux de réhospitalisation en raison de l’insuffisance cardiaque. Les participants étaient des patients âgés de 18 à 60 ans qui avaient initialement été hospitalisés en raison de leur insuffisance cardiaque entre 1997 et 2012. Sur les 21 455 sujets, 11 600 étaient sans emploi.
Pendant la période de suivi qui a duré en moyenne un peu moins de trois ans, 16 % des patients qui avaient un emploi sont décédés. En comparaison, 31 % des patients sans emploi sont décédés. D’autre part, 40 % des patients qui avaient un emploi et 42 % des patients sans emploi ont dû retourner à l’hôpital en raison de leur insuffisance cardiaque. Après rajustement pour l’âge, le sexe, le niveau d’éducation et les comorbidités, les chercheurs ont conclu que les patients atteints d’insuffisance cardiaque qui étaient sans emploi présentaient 50 % plus de risque de décès et 12 % plus de risque de devoir être réhospitalisés pour leur insuffisance cardiaque que ceux qui occupaient un emploi.
« Le statut d’emploi est plus qu’une simple mesure physique. Il exerce une influence sur la qualité de vie et, c’est connu, constitue un facteur important pour la santé mentale et le bien-être, a déclaré l’auteur principal de l’étude, le Dr Rasmus Roerth, dans un communiqué. Ainsi, à la fois des angles physique et psychologique, il est tout à fait sensé de considérer le statut d’emploi lorsqu’on évalue le pronostic d’un jeune patient atteint d’insuffisance cardiaque. »
Pour en savoir plus :
- Causes et traitement de l’insuffisance cardiaque
- Point de mire sur l’insuffisance cardiaque : Lutter contre une épidémie silencieuse