Neuf analgésiques peuvent faire augmenter les risques d'hospitalisation pour insuffisance cardiaque

Boîtes à pillules

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), médicaments couramment utilisés pour soulager la douleur, sont soupçonnés d’augmenter les risques d’insuffisance cardiaque chez certains patients. Selon une nouvelle étude, plusieurs AINS prescrits sont associés à une augmentation significative du risque d’hospitalisation pour insuffisance cardiaque dans les deux semaines suivant leur utilisation, mais l’augmentation des risques peut varier considérablement selon le médicament et le sexe du patient.

Pour cinq de ces médicaments (diclofénac, étoricoxib, indométacine, piroxicam et rofécoxib), une dose très élevée a plus que doublé le risque d’hospitalisation pour insuffisance cardiaque. Ces risques étaient les mêmes que les gens aient déjà reçu un diagnostic de la maladie ou non.

Les AINS associés à un risque accru d’hospitalisation pour insuffisance cardiaque (rapport de cotes)

Chez les hommes
(par ordre de risque décroissant)

Chez les femmes
(par ordre de risque décroissant)

Kétoralac (Toradol®) (1,86)

Kétoralac (Toradol®) (1,96)

Étoricoxib (Arcoxia®) (1,80)

Étoricoxib (Arcoxia®) (1,45)

Indométacine (Indocin®, Tivorbex®) (1,71)

Rofécoxib (Vioxx®) (1,37)

Rofécoxib (Vioxx®) (1,35)

Piroxicam (Feldene®) (1,31)

Piroxicam (Feldene®) (1,34)

Indométacine (Indocin®, Tivorbex®) (1,25)

Nimésulide (1,31)

Diclofénac (p. ex. Voltaren®, Cataflam®) (1,19)

Naproxen (p. ex., Aleve®) (1,24)

Nimésulide (1,17)

Diclofénac (p. ex. Voltaren®, Cataflam®) (1,21)

Ibuprofène (p. ex. Advil®, Motrin®) (1,16)

Ibuprofène (p. ex. Advil®, Motrin®) (1,18)

Naproxen (p. ex., Aleve®) (1,15)

 * Utilisation interdite au Canada

L’étude a porté sur les AINS prescrits plutôt que sur les médicaments en vente libre. L’analyse a montré des liens entre les médicaments et les hospitalisations, sans toutefois révéler de cause à effet. En outre, les chercheurs ont seulement analysé la possibilité de ces risques accrus. Ils n’ont pas pu calculer le nombre réel d’hospitalisations pour insuffisance cardiaque qui pourraient résulter de l’utilisation des AINS.

Les premiers résultats d’un essai clinique sur l’innocuité de trois AINS pour les patients atteints ou à risque élevé de maladie cardiaque devraient paraître en novembre.

Partager