Battements rapides : Nouvelles et mises à jour sur la maladie du cœur – Décembre

décembre 2016

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Une bonne maîtrise de la glycémie après une chirurgie cardiaque réduit les risques d’infection

L’hyperglycémie est l’une des principales causes d’infection après une chirurgie cardiaque. Une étude menée par l’équipe spécialisée en diabète de l’Institut de cardiologie d’Ottawa a fait l’analyse des résultats des chirurgies cardiaques pour examiner l’effet de la glycémie sur la fréquence d’infections postopératoires.

Les patients de l’Institut de cardiologie présentent des taux significativement plus élevés de diabète et de prédiabète. L’étude s’est penchée spécifiquement sur les patients qui subissaient une chirurgie cardiaque et qui présentaient des taux de glycémie élevés, soit un taux d’hémoglobine A1C (HbA1C) de 6 % ou plus. Chez près de 80 % de ces patients, leur glycémie était contrôlée grâce à de l’insuline intraveineuse immédiatement après l’opération, mais seulement la moitié d’entre eux se voyaient prescrire de l’insuline lors de leur transfert à l’unité de soins et après leur congé.

Or, les chercheurs ont observé que contrôler les taux d’insuline des patients avant et après la chirurgie entraînait une baisse du risque d’infection. Contre toute attente, les infections apparaissaient surtout chez les patients qui ne recevaient pas d’insuline par intraveineuse et qui présentaient un taux de HbA1C inférieur à 7 % (ceux qui présentaient de faibles taux de glycémies). Toutefois, en tout et partout, plus du quart des patients développaient une infection postopératoire. L’hyperglycémie demeure la cause des complications. Les auteurs de l’étude ont conclu que le contrôle de la glycémie grâce à l’insuline par intraveineuse avant et après la chirurgie devrait devenir une norme, et qu’il devrait se poursuivre après la période postopératoire, en prescrivant des injections sous-cutanées d’insuline. C’est d’ailleurs l’approche qui sera prochainement mise à l’essai à l’Institut de cardiologie.

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La forme physique peut prédire la fibrillation et le flutter auriculaires

C’est bien connu, faire régulièrement de l’activité physique ou de l’entraînement contribue au maintien d’une bonne santé cardiaque. Lors de la conférence de l’American Heart Association 2016, des chercheurs de la clinique Mayo ont montré comment l’activité physique était liée à la fibrillation ou au flutter auriculaires.

La fibrillation auriculaire est une forme d’arythmie qui, en déréglant les signaux électriques, fait battre le cœur de façon irrégulière et trop rapide. Le flutter auriculaire est un problème similaire;  dans son cas, les battements demeurent réguliers, mais trop rapides. Dans le cadre de l’étude, 3 000 dossiers médicaux de patients ont été analysés. Ceux-ci étaient soumis à deux épreuves d’effort sur tapis roulant entre 1993 et 2010, afin d’évaluer leur état de santé physique. Les chercheurs analysaient par la suite le dossier médical de ces patients pour déterminer qui d’entre eux allaient plus tard développer la fibrillation ou le flutter auriculaires.

Ils ont découvert qu’il existait une corrélation entre le fait de présenter une bonne forme physique lors du test initial et le fait d’être moins à risque de développer l’une de ces maladies. Une forme physique de dix pour cent supérieure faisait baisser le risque de 16 %. En comparant les résultats entre les deux épreuves d’efforts, ils se sont également rendu compte qu’améliorer sa forme physique plus tard au cours de sa vie pouvait aussi réduire ce risque. Les auteurs de l’étude concluent que la santé physique constitue une bonne façon de prédire le développement de la fibrillation et du flutter auriculaires et que d’améliorer sa santé physique est une méthode efficace de prévenir la maladie.

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La tension artérielle liée au taux de survie après un arrêt cardiaque

Les patients qui se retrouvent dans un état comateux après un arrêt cardiaque ont un risque élevé de décès ou de subir des dommages neurologiques. Juan Russo, MD, résident en cardiologie à l’Institut de cardiologie d’Ottawa, tente de savoir si le pronostic de ces patients peut être évalué de façon non invasive, en estimant la quantité de sang qui atteint le cerveau.

Dans sa présentation à l’AHA 2016 (il en a donné trois, lors de l’événement), le Dr Russo a montré qu’une mesure de la tension artérielle appelée « tension artérielle moyenne » (TAM), était liée au taux de survie après un arrêt cardiaque. Dans son étude, le Dr Russo et ses collègues ont examiné les dossiers médicaux de 122 patients qui avaient été mis en état d’hypothermie thérapeutique après un arrêt cardiaque subi hors d’un hôpital en raison d’une arythmie.

Ils ont pris en considération l’âge, le fait que le patient ait reçu ou non des manœuvres de RCR d’une personne présente et l’utilisation de médicaments qui font rétrécir les vaisseaux sanguins et par conséquent, font monter la tension artérielle. Après avoir ajusté leurs résultats en fonction de ces facteurs, ils ont réalisé que les patients qui présentaient une TAM plus élevée durant les quatre premiers jours d’hospitalisation avaient plus de chance de survie. La TAM ne permettait pas en revanche de prédire quels patients subiraient des séquelles neurologiques graves.

 

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