
Les bouffées de chaleur pourraient être liées à une augmentation du risque de maladie cardiaque
Comme les femmes en ménopause le savent trop bien, les bouffées de chaleur peuvent nuire considérablement à la qualité de vie. Or, une nouvelle étude (en anglais) de l’École de médecine de l’Université de Pittsburgh a découvert qu’avoir des bouffées de chaleur fréquentes entre l’âge de 40 et 53 ans pouvait signaler l’apparition de dysfonctions vasculaires qui pouvaient mener à la maladie du cœur.
L’étude réalisée auprès de 272 femmes non-fumeuses âgées de 40 à 60 ans analysait le lien entre les bouffées de chaleur évaluées physiologiquement et la fonction endothéliale (la doublure intérieure des vaisseaux sanguins), en se fondant sur une mesure de santé vasculaire appelée vasodilatation dépendante du flux sanguin. Bien qu’aucun lien n’ait été établi entre les bouffées de chaleur et la santé vasculaire chez les femmes plus âgées, on a remarqué chez les femmes plus jeunes un affaiblissement de la fonction endothéliale, ce qui indique que les bouffées de chaleur chez les femmes plus jeunes sont celles qui auraient le plus d’influence sur le risque de maladie cardiaque. Les auteurs de l’étude citent toutefois un manque de données sur les femmes périménopausées précocement ou sur les femmes appartenant à des groupes ethniques minoritaires.
« Ces découvertes mènent à penser qu’il faudrait peut-être considérer le rôle des bouffées de chaleur en plus de celui des hormones, dans les changements cardiovasculaires qui s’opèrent pendant la ménopause, et aussi le rôle potentiel de l’endothélium dans la physiologie des bouffées de chaleur précoces », a conclu Rebecca Thurston, Ph. D.

Le statut d’emploi lié au niveau de risque de décès dû à l’insuffisance cardiaque
Les facteurs environnementaux et sociaux peuvent avoir un impact important sur la progression de la maladie du cœur et sur ses conséquences. Des chercheurs de l’Hôpital de l’Université de Copenhague, au Danemark, ont récemment découvert que les personnes sans emploi atteintes d’insuffisance cardiaque présentaient 50 % plus de risques de mourir de cette maladie que ceux qui occupaient un emploi.
Dans le cadre de cette étude, on comparait, en fonction du statut d’emploi, le risque de décès (toutes causes confondues) et les taux de réhospitalisation en raison de l’insuffisance cardiaque. Les participants étaient des patients âgés de 18 à 60 ans qui avaient initialement été hospitalisés en raison de leur insuffisance cardiaque entre 1997 et 2012. Sur les 21 455 sujets, 11 600 étaient sans emploi.
Pendant la période de suivi qui a duré en moyenne un peu moins de trois ans, 16 % des patients qui avaient un emploi sont décédés. En comparaison, 31 % des patients sans emploi sont décédés. D’autre part, 40 % des patients qui avaient un emploi et 42 % des patients sans emploi ont dû retourner à l’hôpital en raison de leur insuffisance cardiaque. Après rajustement pour l’âge, le sexe, le niveau d’éducation et les comorbidités, les chercheurs ont conclu que les patients atteints d’insuffisance cardiaque qui étaient sans emploi présentaient 50 % plus de risque de décès et 12 % plus de risque de devoir être réhospitalisés pour leur insuffisance cardiaque que ceux qui occupaient un emploi.
« Le statut d’emploi est plus qu’une simple mesure physique. Il exerce une influence sur la qualité de vie et, c’est connu, constitue un facteur important pour la santé mentale et le bien-être, a déclaré l’auteur principal de l’étude, le Dr Rasmus Roerth, dans un communiqué. Ainsi, à la fois des angles physique et psychologique, il est tout à fait sensé de considérer le statut d’emploi lorsqu’on évalue le pronostic d’un jeune patient atteint d’insuffisance cardiaque. »
Pour en savoir plus :
- Causes et traitement de l’insuffisance cardiaque
- Point de mire sur l’insuffisance cardiaque : Lutter contre une épidémie silencieuse

Statines et douleurs musculaires
Vous connaissez sans doute une personne qui s’est vu prescrire des statines pour faire baisser son niveau de cholestérol : c’est après tout l’un des médicaments les plus prescrits. De nombreuses études ont déjà démontré que les avantages des statines éclipsaient aisément ses effets secondaires, mais les médecins s’inquiètent depuis longtemps que leurs patients cessent de prendre ce médicament après avoir ressenti des douleurs musculaires. Or, une nouvelle étude vient de montrer que les patients qui prenaient des statines ne déclaraient pas avoir davantage de problèmes musculaires lorsqu’ils ignoraient qu’ils prenaient ce médicament.
L’étude de l’Imperial College de Londres publiée dans The Lancet (en anglais) analysait les données d’un vaste essai clinique à répartition aléatoire mené sur une période de trois ans sur plus de 10 000 patients pour réduire leur taux de cholestérol au Royaume-Uni, en Irlande et dans les régions nordiques. Les chercheurs ont conclu que les douleurs ou faiblesses musculaires n’étaient probablement pas causées directement par les statines, mais plutôt par l’effet appelé « nocebo », selon lequel les patients sont plus susceptibles de rapporter un effet secondaire s’ils s’attendent à le subir.
L’auteur principal de l’étude, le Dr Peter Sever, s’est empressé de souligner que les patients pouvaient ressentir des douleurs absolument réelles en raison de l’effet nocebo, ajoutant qu’il espérait que les données recueillies dans le cadre de cette étude allaient persuader les médecins et les patients que les inquiétudes exagérées relatives aux statines n’avaient pas jusqu’ici de fondement scientifique. « Nous savons que de plus en plus de patients qui ont cessé de prendre leurs statines subissent des crises cardiaques ou des AVC et en meurent trop souvent, a-t-il dit. C’est un énorme problème qui touche des dizaines, voire des centaines de milliers de patients partout dans le monde. »